Togo : Revue de presse du 19 juin 2018
©Nouvelleafrique (Lomé, le 19 juin 2018)- L’opération « Togo mort » lancée par la coalition des 14 partis politique de l’opposition défraie la chronique en ce début de semaine . Les journaux parus ce mardi ont abordé le sujet sous plusieurs angles.
Le bihebdomadaire L’Alternative titre : « Togo mort : Lomé et plusieurs villes de l’intérieur au ralenti ».
« Le régime a employé les grands moyens pour faire échec à la journée Togo mort lancée par la coalition des 14 partis de l’opposition », sonne d’entrée l’auteur de l’article.
Mais visiblement, poursuit-il, c’est compter sans la détermination du peuple togolais qui a vomi le système pour lequel ces militants de dernières heures continuent de se battre.
« De Lomé à Cinkassé, les effets de la journée Togo mort ont été ressentis. Rues désertes, marchés presque vides, boutiques fermées, reprises timides des activités quotidiennes, c’est le spectacle à Lomé et dans plusieurs autres villes de l’intérieur du pays », fait constater le journal.
Le quotidien privé Liberté titre : « Journée Togo mort : Le mot d’ordre largement suivi, selon la coalition ».
Le journal indique que les Togolais ont respecté dans leur majorité le mot d’ordre de protestation de la Coalition de l’opposition.
« Ce lundi décrété « Togo mort » a connu des activités au ralenti. La circulation sur les grands artères de la capital était très fluide. Les embouteillages habituels n’ont pas été constatées », précise le quotidien privé.
« Journée Togo mort : La coalition aux abois : bilan de la journée « opposition morte », ironise l’hebdomadaire Le Combat du peuple.
« Suite à l’échec évident de la stratégie des manifestations de rues, notamment les marches pour obtenir le départ du Président Faure Gnassingbé du pouvoir, la coalition des 14 partis de l’opposition en est réduite à se comporter en naufragé », clame l’auteur dès le début de son papier.
Pour lui, elle (l’opposition ndlr), s’accroche à toutes les idées, même les plus farfelues et les plus usées.
« C’est pourquoi la coalition a lancé le mot d’ordre de journée Togo-mort pour le lundi 18 juin 2018 », ajoute l’hebdomadaire.
Le journal estime que cet appel, est « foutaise » parce que, soutient-il, l’expérience du combat pour la démocratie faite des journées villes mortes, de grèves générales, et puis de grève illimitée est encore vivace dans les esprits et a montré ses limites.
« L’opération «Togo mort» à l’envers : Un signe de la Coalition des 14 en capitulation », titre pour sa part le quotidien privé Togo Matin.
« Le regroupement des 14 partis politiques de l’opposition togolaise a invité dans la journée d’hier lundi 18 juin, leurs militants à une journée nationale d’inactivité sur toute l’étendue du territoire national », rappelle l’auteur de l’article avant de préciser que :
« Une opération qui n’a été suivie que par quelques inconditionnels de ces acteurs politiques dans certains compartiments de la ville de Lomé, traditionnellement acquis à la mouvance de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) ».
Sur le plan économique, Le Médium titre « Economie /FEC : Le FMI approuve un décaissement de 35,5 millions de dollars pour le Togo ».
« La mise en œuvre du programme dans le cadre de l’accord FEC a été bonne dans un contexte d’affaiblissement des activités économiques en raison des tensions socio-politiques persistantes. C’est la conclusion qu’est parvenue le FMI après la 2e revue effectuée au Togo au mois de Mai dernier à Lomé », indique le journal.
« L’achèvement de l’examen permet le décaissement de 25,17 millions de DTS (environ 35,5 millions de dollars EU, ce qui porte le total des décaissement au titre de l’accord à 75,51 millions de DTS (soit environ 160,5 millions de Dollars EU) », fait savoir le FMI cité par l’hebdomadaire.
Le quotidien privé Liberté titre : « Economie en eaux troubles : Après les acteurs du PAL, au tour de la CCIT de reconnaitre la malaise ».
« Ce n’est pas en différant les parutions des Notes de conjoncture du Togo que les chiffres de sa situation économique se porteront mieux », estime le quotidien privé.
Et d’ajouter qu’ « En l’espace de quelques jours, ce sont les responsables du Port Autonome de Lomé (PAL) et de la Chambre de commerce et d’Industrie du Togo (CCIT) qui sont obligés de reconnaitre que les recettes du pays se portent mal et qu’il faille trouver des alternatives pour remédier à la situation ».
Gabriel Blivi